« Il me semble que quelque chose de neuf est en formation sur notre planète. Les progrès matériels des temps modernes ont certes reliés les hommes par une sorte de véritable système nerveux. Les liaisons sont innombrables. Les communications sont instantanées. Nous sommes matériellement unis comme les cellules d’un même corps. Mais ce corps n’a point encore d’âme. Cet organisme n’a pas encore conscience de soi. La main ne se sait pas solidaire de l’œil. » Antoine de Saint Exupéry
« Les hommes, dis-je, ne sauraient souhaiter rien de plus précieux pour la conservation de leur être que le fait de s’accorder tous en toutes choses, de telle sorte que les Esprits et les Corps de tous composent comme un seul Esprit et comme un seul Corps, afin que tous s’efforcent ensemble, autant qu’ils le peuvent, de conserver leur être, et recherchent ensemble l’utilité commune à tous. » Spinoza
1. Notre but : l’unité sur le multiple
Nous avons conçu un dispositif permettant à des individus d’agir collectivement “comme un seul Esprit et comme un seul Corps”, sans que nul n’ait à renoncer à son indépendance et à sa singularité.
2. L’enjeu
Alors que les tensions identitaires se renforcent et que les problèmes mondiaux exigent une solidarité sans précédent, il devient impératif de doter les collectifs de la capacité à surmonter leurs divergences et à agir de manière coordonnée. Plus que jamais, le monde a besoin de cette unité d’action pour relever les défis planétaires.
3. Le dispositif
a) Son principe de fonctionnement : le non-savoir
Le non-savoir est une attitude qui consiste à interroger le sentiment de dissonance que nous éprouvons à l’égard de ce qui est dit ou fait (par nous ou par les autres). “Quelque chose” ne sonne pas juste. Impossible de circonscrire dans l’instant ce qui cloche, mais nous sommes en alerte. Une pure intuition donc, un savoir en quelque sorte, mais le savoir d’un hiatus, d’un manque, d’une inadéquation entre ce qui est formulé ou acté et ce qui appelle à l’être.
b) Concrètement : des groupes de parole
A tous les niveaux hiérarchiques du collectif sont déployés des groupes de parole au sein desquels les individus expriment les dissonances qu’ils ressentent à l’égard d’une décision, de la stratégie, d’un processus ou de quoi que ce soit d’autre qui concerne le collectif.
Exprimer la dissonance, ce n’est pas exprimer ce qu’il conviendrait de faire, ce n’est pas suggérer des solutions, ce n’est pas faire des propositions quand bien même elles seraient pertinentes et constructives. On cherchera plutôt à dire ce qui dans la situation est problématique et pose un cas à notre conscience. Et on cherchera aussi à poser les limites, à tracer les lignes rouges à ne pas franchir sous peine d’un désengagement, voire d’une hostilité, de notre part.
Des tours de table sont organisés de sorte que l’orateur puisse répondre aux questions que la prise de parole a suscitées. Puis l’orateur suivant prend la parole.
A l’issue, aucune synthèse n’est formulée et aucune décision n’est prise.
c) Ce qu’on peut en attendre :
A l’issue de la réunion, le responsable hiérarchique ainsi que ses collaborateurs disposent d’une carte mentale où sont tracées des lignes rouges, où sont posés des interdits. Par contraste émergent des chemins pratiquables qui sont intégrateurs des contraintes posées par les membres de l’équipe. Ces chemins sont non seulement vecteurs d’unité mais aussi vecteurs de capacités d’adaptation et d’innovation accrues.
En effet, en encourageant les participants à exprimer “ce qu’il ne faut pas faire” plutôt que “ce qu’il faut faire”, nous permettons aux différentes perspectives de se superposer et d’interagir entre elles, ce qui a pour effet de potentialiser des trajectoires qui s’articulent synergiquement les unes aux autres.
Le déploiement du collectif se fait alors à la façon de l’arbre dont les feuilles cheminent entre les obstacles, contribuant du même coup à la croissance du tronc commun.
Vous souhaitez approfondir la réflexion? Pourquoi ne pas commencer par nous dire ce qui vous paraît dissonant dans notre livre blanc?
4. Appel à collaboration
Nous cherchons des personnes avec lesquelles créer la structure (entrepreneuriale ou associative) permettant dans un premier temps de tester en interne le dispositif et de l’améliorer, puis dans un second temps de le déployer auprès des organisations (industrielles, commerciales ou associatives) qui le souhaitent.
Vous êtes intéressé(e)? Nous vous proposons un premier rdv pour faire connaissance et convenir ensemble des étapes suivantes. N’hésitez pas : aucune condition préalable n’est requise et aucun engagement ne vous sera demandé.